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Ida Sawyer : « Les autorités de la RDC devraient exhumer les morts à Maluku et révéler leurs identités »

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Maluku Fosse commune

La Directrice Afrique Centrale de Human Rights Watch, Ida Sawyer invite les autorités congolaises à permettre l’exhumation de corps de la fosse commune de Maluku afin de pouvoir révéler la vraie identité de morts.

« Les autorités congolaises devraient apporter aux familles des victimes les réponses et la justice qu’elles méritent. Les autorités, avec l’aide d’experts légistes internationaux, devraient exhumer les morts à Maluku et révéler leurs identités. Ils pourront alors traduire les personnes responsables des exécutions sommaires et des disparitions forcées en justice », a indiqué Ida Sawyer dans une tribune qu’elle a fait publier dans Jeune Afrique ce samedi 18 Mars 2017.

Si les autorités congolaises avaient admis que 421 corps avaient bien été inhumés à cet endroit cette nuit-là, affirmant que les dépouilles étaient celles d’indigents dont les familles n’avaient pas les moyens de financer les funérailles, de personnes décédées non identifiées et de bébés mort-nés, les témoignages obtenus par Human Rights Watch apportent des révélations crédibles au regard de la qualité de leurs auteurs.

Selon des recherches de Human Rights Watch, des responsables de la Croix-Rouge locale ainsi que des employés d’hôpitaux et de morgues de Kinshasa ont fortement contesté cette affirmation des officiels congolais.

« Des menaces à l’encontre d’un habitant témoin de l’inhumation ainsi que le décès dans des conditions suspectes de Claude Kakese, un infirmier responsable d’une des morgues de Kinshasa, ont renforcé les tensions », a écrit Ida Sawyer.

Il y a également la déclaration d’un officier des forces de sécurité qui, selon la même source, a rassuré à Human Rights Watch que des membres de la Garde républicaine étaient impliqués dans l’inhumation.

Aussi, avait-t-il ajouté, « il y avait parmi les cadavres ceux de victimes tuées lors de l’Opération Likofi et des manifestations de janvier 2015 ». L’infirmier, Claude Kakese, était devenu un « témoin gênant », et qu’un sergent de la Garde républicaine avait reçu l’ordre de l’exécuter, a insisté l’officier à Human Rights Watch.

Ida Sawyer rappelle au gouvernement congolais que les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont déclaré à l’époque que s’il y avait quelque doute que ce soit sur l’identité de personnes inhumées dans cette fosse, les corps seraient exhumés.

Toutefois, il y a lieu de constater que deux ans aucune décision d’ouvrir la fosse n’a été prise en dépit de nombreuses demandes émanant de parlementaires, des organisations de défense des droits humains, des Nations Unies, de l’Union européenne, et même la plainte publique des 34 familles auprès du Procureur général réclamant justice et l’exhumation des corps inhumés dans la fosse commune de Maluku…

Depuis la nuit du 18 au 19 Mars 2015, toutes les 421 dépouilles restent enfouies dans la fosse commune sans que l’identité des cadavres ne soit connue.

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