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RDC : cinq remèdes du FMI prescrits aux autorités congolaises 

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L’amélioration du climat des affaires et la promotion des investissements du secteur privé ; la rationalisation des dépenses fiscales et la maximisation de recettes minières non minières ; une plus grande transparence dans la gestion des ressources naturelles ; le relèvement du niveau des réserves de change ; et, le renforcement des contrôles fondés sur les risques et la qualité des données financières. Telles sont les cinq recommandations du Fonds monétaire international (FMI) formulées aux autorités congolaises, au terme des consultations au titre de l’article IV.

« La mission remercie les autorités congolaises pour leur hospitalité, leur ouverture et leur coopération. Le Fonds est prêt à soutenir les autorités dans leurs efforts de réforme et à poursuivre la coopération dans le futur », a déclaré Mauricio Villafuerte, chef de mission du FMI en RDC.

Assainir le climat des affaires

Les experts du FMI encouragent l’exécutif congolais à améliorer l’environnement des affaires et à encourager les investissements du secteur privé. L’atteinte de cet objectif passe par la réduction de la réglementation, la simplification et la consolidation des impôts et des paiements non fiscaux, l’amélioration de la gouvernance et l’intensification de la lutte contre la corruption et la recherche de ressources.

« L’équipe des services du FMI a encouragé les autorités à accélérer l’adoption du projet de loi anti-corruption et de la loi portant création d’une commission indépendante de lutte contre la corruption, en tant que mesures essentielles pour ancrer la crédibilité du gouvernement dans sa quête d’une croissance inclusive et soutenue de la RDC », indique le communiqué officiel sanctionnant la fin de la mission.

Avoir les finances publiques saines et solides

Si les plans de réhabilitation et de construction d’infrastructures des autorités sont cohérents avec l’objectif de créer les bases d’une croissance durable, constate le FMI, ils  nécessitent cependant une plus forte mobilisation des ressources publiques. 

D’où, l’exhortation du FMI aux autorités congolaises à œuvrer pour rationaliser les dépenses fiscales et à diversifier les sources des recettes au-delà des revenus d’origine minière. Cela donnerait au gouvernement, souligne le FMI, une plus grande marge de manœuvre budgétaire et une capacité d’emprunt accrue pour soutenir les investissements publics et les priorités sociales.

Instaurer une gestion plus transparence

Une gestion plus transparente des ressources naturelles est un facteur déterminant dans le processus de redevabilité exigé par les pratiques de bonne gouvernance.

« Étant donné que les recettes minières peuvent conduire à des dépenses volatiles, l’équipe des services du FMI a suggéré de modifier la formulation de la politique budgétaire de manière à ce qu’elle repose sur un solde budgétaire non minier et de continuer à faire preuve de prudence dans les emprunts publics pour préserver la viabilité de la dette », lit-on dans le communiqué.

Fatshi et Lagarde

Christine Lagarde et Félix Antoine Tshisekedi au siège du FMI en mars 2019.

Accroître les réserves de change

Le niveau actuel de réserves internationales de la RDC reste encore est bien inférieur à celui exigé par le standard international qui est situé à au moins trois mois d’importation, soit 12 semaines. Afin de se conformer à cette exigence, le président Félix Antoine Tshisekedi et son futur gouvernement devraient retrousser leurs manches pour relever le défi dépasser la barre de 4,5 milliards de dollars américains des réserves internationales.

Quoi de plus normal que le FMI revienne sur cette nécessité : « compte tenu des niveaux élevés de dollarisation du système financier et de la vulnérabilité du pays aux chocs externes, la mission a encouragé les autorités à poursuivre les efforts pour augmenter fortement les réserves internationales par rapport à leur faible niveau actuel d’environ 3 semaines de couverture d’importations »,

Renforcer le système financier

Les discussions entre les deux parties au cours de ces consultations ont également porté sur la nécessité de continuer à renforcer les contrôles fondés sur les risques et la qualité des données financières.

Mais aussi de « finaliser le cadre de la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC-FT). L’objectif étant d’améliorer davantage la stabilité financière.»

En rappel, les consultations au titre de l’Article IV qui se sont déroulées du 22 mai au 5 juin 2019  ont porté sur les politiques qui devront permettre, à terme, de diversifier l’économie et de s’attaquer aux niveaux élevés de pauvreté et de chômage dans une population qui continue de croître à une vitesse inquiétante.

Eric TSHIKUMA

SUr le même sujet :

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