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Economie

RDC : parrain avéré du M23, le Rwanda subit déjà des contrecoups économiques après le carnage de Goma

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L’étau se resserre de plus en plus sur le Rwanda, parrain avéré du M23.

Les combats diplomatique et médiatique lancés par la République Démocratique du Congo mettent en difficulté le régime de Kigali, auteur de la barbarie meurtrière dans la partie Est de la RDC.

Première conséquence, l’interdiction formelle par Kinshasa de survol et d’atterrissage sur son territoire pour tout aéronef civil ou d’État immatriculé au Rwanda ou basé dans ce pays.

Selon certains experts, cette mesure drastique a l’avantage d’isoler le Rwanda de l’espace aérien congolais face à ce que Kinshasa qualifie d’agression avérée pour piller ses ressources minières.

Les experts estiment que pareille sanction pourrait avoir un impact négatif sur l’économie du Rwanda. Car les détours des avions du pays agresseur vont exiger plus de carburants et de péage des survols, peut-être d’atterrissage dans les aéroports de transit. Ce qui constitue un coût économique important.

Selon Bloomberg, le Rwanda a vu son PIB par habitant presque quadrupler depuis 1995, et un article de 2022 le classait parmi les « émergents en essor » au même titre que le Vietnam -Bouron.
Cependant, dans un autre article publié le 11
février 2025, l’agence américaine Bloomberg alerte : « le Rwanda risque de subir un contrecoup économique en raison de son soutien aux rebelles qui sévissent dans l’Est de la République Démocratique du Congo voisine ».

D’après un communiqué de S&P publié la semaine dernière, « le Rwanda est plus exposé aux risques découlant de la perte des financements concessionnels et des donateurs, ce qui entraînerait une forte baisse des dépenses d’investissement ». Un beau décor pour asséner un contrecoup économique au Rwanda.

Par ailleurs, l’agence Bloomberg pense aussi qu’une éventuelle perte de l’aide concessionnelle ralentirait la croissance du Rwanda, déjà lourdement endettée.

La semaine dernière, le Fonds monétaire
international – FMI- et Global Ratings ont tiré la sonnette d’alarme sur le coût financier d’une crise prolongée pour le pays lourdement endetté, tandis que les principaux donateurs, dont le Royaume Uni, ont mis en garde contre les menaces qui pèsent sur plus d’un milliard de dollars d’aide.

Justement au sujet de l’Union européenne, plusieurs voix se lèvent pour réclamer le divorce sur son partenariat avec la Rwanda.

En effet, l’Union européenne a conclu avec le Rwanda un mémorandum d’entente pour la chaîne de valeur des minerais stratégiques. Sauf que le Rwanda ne possède quasi aucune des ressources concernées par l’accord.

À la demande de l’euro député français
Thierry Mariani, le Parlement européen convoque un huis clos le 18 février 2025 sur l’accord UE-Rwanda « qui transforme l’UE en receleur des minerais critiques pillés en RDC, au prix de milliers de morts ».

Pour certains experts économiques, ces conséquences sur Kigali sont peut-être la première d’une longue série. Comme pour dire que le karma existe.

« La roue tourne; ça peut prendre des mois des années, mais elle tourne. Ne vous inquitez pas, le mal revient toujours à celui qui l’a fait. », dit un proverbe.

E.M

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