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Finance

RDC : la société civile dévoile ses remarques sur la loi des Finances 2025

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Le réseau Gouvernance Économique et Démocratie (REGED), qui regroupe plusieurs organisations de la société civile en République Démocratique du Congo (RDC), a publié un rapport d’analyse critique sur le projet de loi des finances pour l’exercice 2025.

Ce rapport, rendu public le 21 décembre 2024, met en lumière plusieurs anomalies budgétaires, notamment une régression des crédits alloués aux secteurs clés comme la santé et l’éducation.

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Selon le rapport, le budget alloué au secteur de la santé pour 2025 s’élève à 5.923,3 milliards de Francs congolais (CDF), représentant seulement 13,05% du budget général. Cela constitue une baisse de 0,06% par rapport à l’année précédente, ce qui enfreint le Protocole d’Abuja de 2001, qui stipule que la RDC doit consacrer au moins 15% de son budget à la santé.

Dans le secteur de l’éducation, la part du budget prévue est de 8.042,3 milliards de Francs congolais (CDF), soit 17,72% des dépenses publiques.

Cette prévision marque une diminution de 0,72% par rapport à 2024 et reste bien en dessous de l’engagement international du Gouvernement d’allouer au moins 20% du budget à l’éducation.

Depuis 2022, cette part a chuté de manière significative, passant de 21,77% en 2021 à des niveaux alarmants.

Le rapport souligne également les conséquences néfastes de cette baisse sur la qualité de l’éducation et les conditions de vie des enseignants.

Les organisations de la société civile craignent que ces réductions budgétaires compromettent la mise en œuvre de la politique de gratuité de l’enseignement lancée en 2019.

Concernant le secteur agricole, REGED a noté un manque de financement pour les brigades de mécanisation agricole.

Le projet prévoit un budget insuffisant pour acquérir les équipements nécessaires à l’installation des brigades, ne permettant ainsi que la mise en place d’un nombre limité d’unités alors que le pays possède un potentiel agricole immense.

Le rapport critique également les prévisions budgétaires pour la réhabilitation des routes agricoles.

L’Office National des Voies de Dessertes Agricoles (ONVDA) a demandé des crédits pour réhabiliter 10.000 Km de routes, mais avec le financement prévu dans le PLF 2025, seulement 229 km pourraient être réhabilités. À ce rythme, il faudrait plus de trois siècles pour restaurer l’ensemble du réseau routier agricole.

REGED a formulé des recommandations claires : il appelle à un financement adéquat pour la santé (15%), l’agriculture (10%) et l’éducation (20%).

Ces recommandations visent à garantir que les priorités nationales soient respectées et que les engagements internationaux soient honorés.

Les organisations ont également insisté sur l’importance d’une meilleure exécution budgétaire et d’une transparence accrue dans les dépenses publiques. Elles ont annoncé leur intention d’examiner régulièrement l’exécution budgétaire et d’émettre des rapports mensuels pour suivre les progrès réalisés.

Les parlementaires ont déjà commencé à réagir aux préoccupations soulevées par la société civile. Plusieurs d’entre eux ont exprimé leur volonté d’ajuster le projet de loi des finances afin qu’il reflète mieux les besoins urgents du pays.

La société civile appelle à une mobilisation collective pour garantir que les ressources publiques soient utilisées efficacement et équitablement dans les secteurs essentiels à la vie des congolais.

Mitterrand MASAMUNA

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