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Jason Stearns : « L’élite qui s’est beaucoup enrichie se trouve de part et d’autre du spectre politique »

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Jason Stearns : « L’élite qui s’est beaucoup enrichie se trouve de part et d’autre du spectre politique »

Le Directeur du Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) est d’avis que l’élite congolaise qui s’est beaucoup enrichie se trouve de part et d’autre du spectre politique en RD Congo. C’est sur cette conviction que se fonde la démarche consistant à enquêter sur les avoirs de la classe politique qui, selon lui, évolue en jouissant des faiblesses légales et structurelles. Jason Stearns a répondu aux questions de Zoom Eco dans une interview exclusive de 10 minutes.

 Jason Stearns part du processus de paix en RDC pour constater que ce dernier n’a privilégié que la « réconciliation et le partage du pouvoir » depuis la transition 1+4 avec très peu d’actions sur la redevabilité et l’engagement fort en faveur de la lutte contre la corruption.

« Conséquence, une élite étroite s’est beaucoup enrichie alors que la très grande majorité reste dans la pauvreté », a – t – il indiqué. Et pour porter un regard sur les avoirs de cette élite, soutient-il, le GEC a choisi de commencer ses enquêtes par le premier des congolais, en l’occurrence le Président de la République.

A la question relative à la campagne de sape qui serait orchestrée par des officines internationales qui se déploient à travers les médias, Jason Stearns rejette cette allégation au sujet de son Rapport et précise que GEC ne fait pas le jeu de Moise Katumbi ni de l’Opposition.

« C’est une prétexte malheureux pour ne pas répondre au problème que nous posons dans le Rapport. S’il faut parler d’une élite politique qui s’est enrichi dramatiquement, il faut aussi inclure Moise Katumbi qui a beaucoup profité du temps qu’il a passé au sein du cercle présidentiel en RDC », a – t – il insisté.

Le business du clan Kabila cité dans ce Rapport n’est pas illégal. Selon ce Chercheur, il n’est pas non plus illégal pour les membres de cette famille d’entreprendre des affaires privées. Mais, a – t – il souligné, cela devait faire l’objet d’une examination rigoureuse des structures congolaises.

Et de préciser : « Il est dit nulle part que tous ces avoirs sont de biens mal acquis. Ni qu’ils relèvent de la corruption. Nous disons que le peuple congolais à le droit de savoir plus sur les avoirs des ceux qui les gouvernent et que les Tribunaux et le Parlement ont les devoir d’examiner minutieusement la création de ces avoirs ».

Cliquez pour écouter l’interview : 

Jason Stearns déplore notamment l’inaction de la Communauté Internationale face à ce qui peut être considéré comme efforts dans la lutte contre la corruption en RDC. Et pourtant, elle devrait soutenir la Constitution qui a mis en place des mécanismes de lutte contre toute forme d’abus de pouvoir de la part des fonctionnaires qui souhaiteraient s’enrichir abusivement.

« Ce rapport, rédigé par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) du Centre de coopération internationale de l’Université de New York, est le premier d’une série d’investigations faites par le GEC sur les liens entre le monde des affaires et la politique au Congo. Son objectif est de promouvoir une plus grande redevabilité de la part de l’élite politique et de renforcer les contrôles inscrits dans la constitution », a – t – il conclu.

Eric TSHIKUMA | Zoom Eco

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