Afrique
Afrique subsaharienne : 600 millions de jeunes en âge de travailler attendus d’ici 2050

L’Afrique subsaharienne vit une transition démographique sans précédent, avec des prévisions de croissance démographique passant de 1,5 milliard d’habitants en 2024 à 2,5 milliards en 2050.
Cette augmentation d’environ 1 milliard d’individus entraînera une forte hausse du nombre de personnes en âge de travailler, avec 600 millions de nouveaux entrants sur le marché du travail.
Ces projections sont contenues dans un nouveau rapport de la Banque mondiale.
Des chiffres préoccupants
D’après l’institution, une personne sur trois âgée de 15 à 34 ans dans le monde sera africaine d’ici 2050, représentant ainsi une proportion massive de la population mondiale jeune.
Quinze (15) millions d’emplois doivent être créés chaque année en Afrique subsaharienne pour maintenir le rythme de croissance démographique, mais les créations d’emplois sont souvent largement insuffisantes.
En réalité, les emplois générés sont bien en deçà des besoins et sont fréquemment mal rémunérés.
Le phénomène des jeunes NEET
Un nombre croissant de jeunes, en particulier des adolescentes, se trouvent dans une situation alarmante : ni scolarisés, ni employés, ni en formation (NEET). Parmi les causes de ce phénomène, on note en particulier les mariages précoces et les grossesses qui contraignent de nombreuses jeunes filles à abandonner l’école.
Des solutions pour un avenir prospère
Pour répondre à ces défis, plusieurs solutions doivent être mises en place :
1. Accélérer la création d’emplois en soutenant les entreprises locales et en attirant davantage d’investissements étrangers pour développer des secteurs générateurs d’emplois durables.
2. Renforcer les systèmes éducatifs, en particulier pour les jeunes filles, pour éviter l’abandon scolaire et promouvoir des formations adaptées aux réalités du marché du travail.
3. Soutenir les initiatives d’entrepreneuriat jeune, en offrant des formations, des financements et des mentors pour encourager les jeunes à créer leurs propres emplois.
4. Mettre en place des programmes de prévention concernant les mariages précoces et les grossesses adolescentes pour réduire leur impact sur l’éducation des filles.
D’après des experts, il est impératif que des actions urgentes et ambitieuses soient entreprises pour permettre à cette jeunesse africaine de tirer parti de son potentiel et contribuer au développement de la région.
Flory Musiswa