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Perspectives de l’économie mondiale : une reprise cyclique pour des réformes visant à pérenniser la croissance !
Les perspectives de l’économie mondiale indiquent une reprise cyclique et offrent une possibilité de faire avancer des réformes qui préservent l’expansion actuelle et accélèrent la croissance à moyen terme au profit de tous les pays. C’est en substance le message du Maurice Obstfeld, l’économiste en chef du Fonds monétaire international lors de la conférence de presse de cet avant – midi au centre de presse des Assemblées générales de printemps des institutions de Bretton Woods à Washington.
En effet, d’après le Rapport actualisé du Fonds monétaire international, l’expansion de l’investissement et du commerce mondiaux s’est poursuivie au deuxième semestre de 2017. En atteignant 3,8 %, la croissance mondiale en 2017 a été la plus rapide depuis 2011. Grâce à des conditions financières qui restent favorables, elle devrait monter à 3,9 % tant en 2018 qu’en 2019.
« Les pays avancés connaîtront une croissance supérieure au potentiel cette année et l’année prochaine ; les pays de la zone euro vont réduire leurs capacités excédentaires grâce à une politique monétaire accommodante, et une politique budgétaire expansionniste portera l’économie américaine au-dessus du plein-emploi. Dans les pays émergents et les pays en développement, la croissance agrégée devrait encore s’affermir, avec une expansion encore vigoureuse dans les pays émergents d’Asie et d’Europe, et une reprise modeste dans les pays exportateurs de produits de base (comme la Rd Congo) après trois années de faiblesse », a résumé l’économiste en Chef du FMI.
Chief Economist Obstfeld summarizes the outlook for the global economy #IMFMeetings #WEO https://t.co/Pie5K0infj pic.twitter.com/S6RTq9cake
— IMF (@IMFNews) April 17, 2018
Toutefois, a – t – il prévenu, cette dynamique positive finira par ralentir au-delà de deux années, et bon nombre de pays se trouveront confrontés à des perspectives difficiles à moyen terme. Dès lors, certaines forces cycliques vont s’amenuiser.
Selon Maurice : « les conditions financières devraient se durcir naturellement avec la réduction des écarts de production et la normalisation des politiques monétaires ; la réforme fiscale américaine ralentira l’élan à compter de 2020, puis plus vigoureusement lorsque la déductibilité des investissements sera éliminée à partir de 2023, et la transition de l’économie chinoise vers une croissance plus faible devrait reprendre tandis que la croissance du crédit et la relance budgétaire s’affaiblissent ».
Si les aléas positifs et négatifs qui influent sur les perspectives à court terme sont plus ou moins équilibrés, les perspectives risquent clairement d’être révisées à la baisse au-delà des quelques trimestres à venir.
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Dans le lot de ces risques, figurent : le durcissement brutal des conditions financières, l’affaiblissement de l’appui des populations à l’intégration économique mondiale, l’aggravation des tensions commerciales et l’adoption de politiques de repli sur soi, ainsi que les tensions géopolitiques.
Pour le FMI, a insiste M. Maurice, « la reprise actuelle offre une possibilité de faire avancer des mesures et des réformes qui préservent l’expansion actuelle et accélèrent la croissance à moyen terme au profit de tous ».
Il sera question pour les pays, selon le cas, de renforcer le potentiel de croissance plus élevée et plus inclusive, de se constituer des amortisseurs pour faire face de manière plus efficace à la prochaine récession, d’améliorer la résilience financière pour limiter les risques de marché et d’instabilité, ainsi que de favoriser la coopération internationale.
Face à ces perspectives, la Rd Congo se voit bien concernée. Elle qui a amorcée des vastes reformes notamment sur la fiscalité, le secteur minier, le commerce, l’industrie, … Son gouvernement a tout intérêt à accélérer et parachever ces réformes avant la prochaine récession.
Eric TSHIKUMA | Zoom Eco